LAUSANNE—« Chaque jour, je me réveille avec la volonté de ne pas leur donner satisfaction », confie Nuno Pina, un milieu de terrain déterminé à réussir dans le monde du football malgré les obstacles et préjugés.
Enfance et premiers pas dans le football
Née à Lisbonne au sein d’une famille cap-verdienne, Nuno Henrique Pina alias Tata Pina arrive en Suisse à l’âge de 13 ans. Passionné de football depuis son plus jeune âge, il a commencé à jouer sérieusement dès l’âge de six ans. DJ à succès, il jongle entre deux monde, mais son coeur bat toujours pour le football. A 16 ans, son parcours prend un tournant décisif lorsqu’il intègre l’équipe de Martigny. Durant cette période, malgré un emploi du temps chargé entre DJ et footballeur, il excelle sur le terrain en tant que milieu de terrain.
Lors d’essai à Sion se présente. Ce moment est crucial: « C’est là que mon rêve s’est réactivé, » confie Tata. Malgré son implication et son talent, il se heurte à la dure réalité du racisme et du favoritisme dans le sport. Il reste focalisé sur son objectif de réussir dans le football. La résilience et la détermination de Tata sont mises à rude épreuve, notamment face à des commentaires décourageants et raciste, lui prédisant un avenir sombre.
Le déclenchement
Contre toute attente, et alors qu’il est sans club, Tata est appelé à rejoindre la sélection nationale portugais. Cette expérience, bien que de courte durée, renouvelle son énergie et confirme sa volonté de ne jamais abandonner. Chaque refus et chaque échec alimentent sa détermination à prouver que ses détracteurs se trompent.
Avec les moins de 19 ans, Nuno Henrique se fait remarquer en inscrivant un but et délivrant une passe décisive lors d'une rencontre amicale face à la Hongrie en février 2018. Il participe ensuite au championnat d'Europe des moins de 19 ans organisé en Finlande la même année. Il joue deux matchs, dont la finale où il officie comme titulaire, aidant le Portugal à remporter le tournoi en battant l'Italie après prolongation.
En 2019, avec les moins de 20 ans, il dispute la Coupe du monde des moins de 20 ans en Pologne. Lors du mondial junior, il ne joue qu'une seule rencontre face à la Corée du Sud. Le Portugal est éliminé dès le premier tour avec un bilan d'une victoire, un nul et une défaite.
Les défis continus
En 2022, il se casse l'os du pied lors d'un entraînement, ce qui entraîne une série de complications avec les clubs. Malgré cela, il refuse de se laisser abattre et continue de chercher des opportunités pour jouer. Face aux pressions, il choisit de ne pas rester dans un club où il ne se sent pas désiré : « Je ne reste pas dans des endroits où je ne me sens pas moi-même.»
Aujourd’hui, Tata Pina continue de poursuivre sa passion pour le football, tirant des leçons de chaque expérience et utilisant chaque opportunité pour avancer vers son rêve. Récemment, Tata a envisagé de jouer pour l'équipe nationale du Cap-Vert. « Dernièrement, je me dis pourquoi pas? » Cette réflexion est nourrie par son attachement à ses racines et par les opportunités de mettre en avant son talent sur une nouvelle scène internationale. Sa trajectoire souligne l’importance de la persévérance et de la confiance en soi dans la poursuite d’un objectif, même face à des obstacles qui semblent insurmontable.
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